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lundi 27 mai 2019

Ritom: de la puissance pour le courant et du calme pour les poissons

Ritom SA construit une nouvelle centrale électrique trois fois plus puissante que l’ancienne.

Elle construit en outre un grand bassin de compensation afin d’éviter que les poissons ne soient emportés

par les importants volumes d’eau déversés par la centrale.



 


Au début du XXe siècle, les chemins de fer suisses faisaient encore en grande partie appel au charbon pour leurs besoins énergétiques. Mais la mise en service de l’usine électrique de Ritom en 1920 a marqué les débuts de leur électrification, et ceux d’une véritable histoire à succès. De nouvelles centrales sont venues s’ajouter à celle de Ritom depuis. Grâce à elles, les CFF roulent pour 90% à l’énergie hydraulique. L’essentiel de ce courant émane de leurs propres installations. Cela fait une centaine d’années que la centrale électrique de Ritom produit du courant de traction pour l’axe ferroviaire nord-sud.

Des jalons dans l’histoire du chemin de fer

L’usine électrique de Ritom n’a guère connu de changements au cours des cent dernières années. En revanche, les changements survenus sur l’axe nord-sud ont été des plus importants pendant toute cette période. La ligne est parcourue par des trains de plus en plus nombreux et performants. Et la mise en service du tunnel de base du Saint-Gothard en 2016, suivie de celle du tunnel de base du Ceneri en 2020, montre que cette évolution se poursuit. Afin de couvrir des besoins de courant en hausse, et parce que l’ancienne centrale, centenaire, arrive en fin de vie, une nouvelle installation, plus puissante, est en cours de construction.

De bonnes conditions de vie pour les poissons

Avec la nouvelle centrale électrique, la puissance installée va tripler: elle passera de 44 mégawatts à 120 mégawatts. La production annuelle moyenne, chiffrée à environ 150 gigawattheures, restera stable. Autrement dit, si de nombreux trains circulent simultanément sur l’axe nord-sud, il est possible d’ouvrir très rapidement les vannes du lac de Ritom afin d’accroître la production. Cela a pour conséquence que la quantité d’eau turbinée redescendant en vallée croît brutalement, puis diminue tout aussi vite. Cela signifie que suivant les heures et les saisons, une quantité d’eau dix fois supérieure au débit naturel du Tessin vient s’y déverser. Si cette eau était simplement rejetée dans le lit de la rivière, cela représenterait un grand danger pour le frai et les jeunes poissons, qui risquent d’être emportés. Afin que cela n’arrive pas, le Ritom SA construisent un bassin de compensation. En faisant office de tampon, celui-ci fait en sorte qu’indépendamment de la puissance électrique requise et du volume d’eau turbinée, le débit de l’eau qui s’écoule dans le Tessin reste constant, préservant ainsi les conditions de vie de la faune aquatique.

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